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Atlan Quignard

La meule


Claude Monet à commencé à peindre diverses scènes de la vie, puis à partir de mille huit cent quatre vingt dix, la série ''des meules de foin''.La reproduction que j'observe et qui m'accompagne quotidiennement s'intitule :« Meule, effet de neige, le matin ».Cette meule ravive, en moi, des souvenirs d'enfance.Pourquoi ai-je aimé, toute petite, ces meules de foin dans la nature ?Pourquoi ce peintre réputé, a-t-il eu envie d'en faire des tableaux, de leur donner une vie, une pérennité ?Celle que je vois sur ce tableau, est située vers la gauche, du côté où le soleil se lève, il colore déjà une partie arrière d'un jaune doré. L'autre partie, celle face au regard, est encore dans l'obscurité.L'ombre de la meule se projette au sol, comme un tapis qui traverse la toile en un cône bleuté, parfois violacé, partant du socle de la construction arrive jusqu'à l'angle droit du tableau.

La meule est ronde, la base de la hauteur d'une personne, supporte une coiffe qui déborde un peu, faisant penser aux photos de maisons anciennes couvertes de chaume, et s'élève jusqu'au faîte, en une inclinaison parfaite.Le peintre a joué de toute la gamme des bruns, du plus clair au plus foncé, pour donner à voir l'arrondi de la forme et sa composition. Elle n'est pas lisse, mais avec des reliefs puisqu'elle est faite de tas de foin, empilés les uns sur les autres. Parmi les couleurs marrons de la toiture, il y a, ici et là, quelques touches bleutées, comme si la neige, tombée dans la nuit, avait laissé sa signature, et nous donne envie d'effleurer le tableau pour en sentir le moelleux et la fraîcheur. L'artiste maîtrise la lumière et la rend palpable !Le reste du champ est tantôt jaune, tantôt verdâtre où l'herbe a déjà repoussé, avec de temps en temps des empreintes blanches ou bleutées. Dans le fond il y a une masse irrégulière, toujours azurée, mais avec des touches beiges sous un espace céleste de couleur indéterminée, un peu grisâtre, pas encore éclairé par le soleil matinal.Ce paysage est émouvant par sa grande simplicité. Monet peint ce qu'il voit, mais il y met tout son génie, qui transforme un simple tas de foin, édifié par des mains rugueuses de paysans, en œuvre d'art.Actuellement on ne voit plus dans les prairies ce genre d'édifice, fait à partie de foin, fauché et séché au soleil, empilé selon une technique ancestrale, pour une bonne conservation assurée.Mais ces amas de foin, joliment édifiés, occupaient le paysage, rompaient la monotonie d'un espace non arboré, incitaient à la mélancolie !

Simone

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