top of page

Une histoire

PROLOGUE

Isolée au bord de la Mer Rouge, une petite cabane en bois trônait en haut d’une dune.

Pas un chat à la ronde !

Le village des paysans se trouvait à 30 kilomètres.

Les Blancs n’avaient encore jamais mis les pieds dans cette contrée.

HISTOIRE

Ce lieu était paradisiaque : ensoleillé, riche en poissons et crustacés, le propriétaire y vivait au calme. Promenades, pêche au harpon et ramassage de bois rythmaient sa journée.

Aout 1789, un cataclysme arriva. Un tsunami dévasta la région. Le village fut anéanti mais la petite cabane resta intacte. C’était un miracle.

Souma, lui aussi, fut dévasté. Sa vie si bien réglée lui échappait. Sa seule richesse, sa maison, certes était encore là mais autour que restait-il ? Il ne pourrait plus pêcher ni cueillir quoi que ce soit. Comment allait-il pouvoir se nourrir ?

Sa seule issue était de prendre la route et chercher plus loin un monde où il pourrait de nouveau exister.

Jour après jour, bravant la faim, les animaux sauvages et le froid, il avançait. Les pieds en sang et le corps demi-nu, il aperçut enfin un village.

Le soulagement fut de courte durée. L’endroit qu’il découvrit était désert : une dizaine de cases sans aucune trace de vie. Il s’y reposa, trouva quelques vivres et un puits.

Remis d’aplomb, Souma reprit la route. Où allait-il ? Il réfléchit et se souvint qu’il avait une grande sœur près de la capitale.

Marcher, marcher. Souma devait continuer.

Trois mois s’écoulèrent. Il aperçut les portes monumentales d’un somptueux palais. Il était exténué. Il s’évanouit.

Quand il reprit connaissance, une jeune femme était à son chevet. Il put boire et manger à sa faim. La femme ne parlait pas. Elle disparaissait pendant des heures et revenait à la tombée de la nuit, nue pour s’offrir à lui.

Au début, il fut surpris. Ensuite, il prit grand plaisir et elle aussi. Une nouvelle vie pour Souma commençait.

Peu à peu, il découvrit les charmes du palais : jardins embaumant la rose et le jasmin, fontaine où coulait un nectar divin, fruits et légumes à profusion et poissons frétillants. Tout semblait vivant mais à part cette femme et lui, PERSONNE.

Où était-il tombé? Etait-il en train de rêver ? Non, il ne rêvait pas. Ils étaient seuls au monde.

Dix années plus tard, un autre homme se présenta aux portes du palais. Il avait soif.

Aya, la fille de Souma, lui ouvrit la porte et le reçut avec gentillesse. Elle appela sa mère qui tomba sous le charme de ce grand blond. Ce dernier se retrouva le soir même dans le lit avec elle. Ce fut exquis.

Mais chaque histoire a son lot de péripéties.

Souma de retour de la chasse se retrouva devant ce triste spectacle. Il tua l’homme à mains nues et frappa sa femme.

Aya se précipita vers sa mère. Je t’aime maman. Elle expira avec un sourire radieux.

« Pourquoi as-tu tué maman ? »

« Elle m’a trompé. J’étais en colère. »

« Je te maudis, papa, ainsi que toute ta descendance masculine. »


ÉPILOGUE

Le climat père-fille était invivable.

Au bout de trois jours, il quitta les lieux pour errer un fois de plus à travers le monde.

FIN

23 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Atlan Quignard

Deuxième ouverture : l'émotion choisie : la joie Sylviane est d'une compagnie très agréable, car elle à tendance à positiver les événements, les circonstances de la vie. Elle voit toujours le bon côté

ATLAN QUIGNARD

LA COUPE Une vieille maison de pierre à flanc de coteau cachée dans une sapinière, elle apparait au détour du chemin .Une unique porte en bois s’ouvre sur la façade .De vagues traces de peinture bleu

PEREC 1ère ouverture enrichie

· La porte-fenêtre s’éclaire d’une lumière tamisée, halogénée. Une jeune fille s’y coule, ondulant au rythme d’une musique-oreillettes, portable en mains. Brune, cheveux descendant jusqu’aux reins, je

bottom of page