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Le lecteur

 

 

 

Nous allons tenter l’aventure du lecteur. Je définirais cet atelier comme étant celui d’une quête. Ce qui me rappelle un poème de Verlaine, Mon rêve familier :

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant d’une femme inconnue et que j’aime et qui m’aime, et qui n’est chaque fois ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

N’est-ce pas décrit, là, une des postures de l’écrivain ?

 

Ecrire pour un lecteur, comme un chanteur, un comédien, peuvent choisir, au premier rang, le spectateur auquel ils vont s’adresser tout le long de la soirée ?

L’écrivain a son lecteur lui aussi. Il peut lui sembler inconnu, ou pas. Ne veut-il pas que son lecteur l’aime et le comprenne ?

 

Nous allons tenter de poser nos mots sur le chemin de cette quête du lecteur. Il ne se laisse pas aborder facilement, il est farouche, insaisissable parfois.

Pour ne pas le brusquer, contournons le sentier, faisons comme si on ne voulait que l’observer.

 

J’ai choisi deux textes très courts, très beaux, de Soljenitsyne pour nous servir de guide. Chaque texte proposé vous servira deux fois.

Nous allons, à l’écoute d’un même récit, écrire deux petites histoires, réflexions, contes, puis de nouveau, un autre récit et deux petites histoires… Evidemment, vous tirerait votre propre récit de ce que vous a inspiré le texte.

Cependant, chaque histoire aura un public différent. Nous nous rapprocherons ainsi de notre lecteur à pas de loup, sans qu’il s’en doute !

1ère ouverture : Vous êtes un auteur reconnu, un stade affiche complet. On escalade les barrières pour venir vous écouter.

2ème ouverture : Votre public vous écoute… dans un théâtre, un auditorium.

3ème ouverture : Dans votre salon, une bande d’amis vous supplie de lui lire votre dernier écrit.

4ème ouverture : Dans le noir d’une chambre, pour qu’un enfant s’endorme, vous lui racontez votre histoire.

1ère et 2ème ouvertures : Les fourmis. 3ème et 4ème ouvertures, La respiration.

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